À l’occasion d’une réunion consultative avec des organisations de la société civile sur la stratégie nationale de lutte contre la violence à l’égard des femmes à l’horizon 2030, Mme Jamila El Moussali: « Nous aspirons à une nouvelle phase qui valorise les acquis du Royaume en matière de promotion des droits des femmes »

À l’occasion d’une réunion consultative avec les associations de la société civile et des centres d’écoute et de conseil juridique sur la stratégie nationale de lutte contre la violence à l’égard des femmes à l’horizon 2030, la ministre de la Solidarité, du Développement social, de l’Égalité et de la Famille, Mme.Jamila El Moussali, a souligné la nécessité d’instaurer une nouvelle phase en mesure de valoriser l’ensemble des acquis réalisés par le Royaume en matière de protection et de promotion des droits des femmes, outre la lutte contre toutes les formes de violence et de discrimination les visant.

Dans une allocution de circonstance à l’occasion de l’ouverture des travaux de cette réunion consultative, tenue mardi matin 10 novembre 2020, Mme El Moussali a mis en exergue l’importance de consulter les acteurs de la société civile, eu égard aux rôles historiques qu’ils assument et qu’ils continuent toujours à assumer en tout ce qui a trait à l’égalité des genres et à la protection des droits des femmes. En sus, la nécessité de consulter les acteurs de la société civile s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions constitutionnelles qui ont renforcé les rôles de la société civile relatifs à la démocratie participative, notamment en matière de mise en œuvre de projets auprès des institutions élues et autorités publiques. Cela passe par l’activation du mécanisme de motions et de pétitions, considéré comme l’une des nouveautés les plus importantes apportées par la Constitution.

La ministre a mis l’accent sur les efforts déployés par le Maroc afin de contenir le phénomène de la violence à l’égard des femmes et ériger l’égalité et l’équité en principes fondamentaux régissant les relations humaines. Des réformes juridiques importantes ont été menées à cet effet, notamment la loi n° 103.13 relative à la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la loi relative à la lutte contre la traite des êtres humains, entre autres. Ont été également menés des réformes institutionnelles, des efforts de prévention et de sensibilisation, des sessions de formation des parties prenantes, une mise en place d’un système de mécénat. L’ensemble de ces actions viennent s’ajoutent à toutes les réformes et initiatives menées, en grande partie, à la faveur de l’engagement de la société civile. Néanmoins, a ajouté la ministre, la société marocaine, à l’instar de plusieurs autres pays, continue de payer un tribut économique et social de taille du fait qu’une large frange  de ses femmes demeurent exposées à la violence et à la discrimination.

La ministre a mis en avant les objectifs clés de « la plate-forme préliminaire de la stratégie nationale de lutte contre la violence à l’égard des femmes à l’horizon 2030 », qui constitue une mise en œuvre concrète des dispositions du programme gouvernemental 2016-2021 en matière de promotion des droits des femmes, ainsi qu’une concrétisation  de l’énoncé du 17ème article du chapitre 5 de la loi n° 103.13.

Et Mme El Moussali d’ajouter que ces objectifs se résument dans la prospection de l’action gouvernementale dans le cadre d’une vision globale, intégrée et partagée par l’ensemble des intervenants. Il s’agit également d’insuffler l’harmonie et la complémentarité nécessaires entre les différentes interventions afin de parvenir à une élimination efficace du phénomène et accompagner la mise en œuvre des réformes juridiques opérées dans le domaine de la protection des femmes contre la violence, la discrimination, l’exploitation, la torture, la traite des êtres humains et autres. Il est aussi question d’imprimer une dimension régionale et territoriale à la politique de lutte contre la violence à l’égard des femmes, en érigeant celle-ci en une affaire locale, tout en définissant les rôles des acteurs locaux et renforçant l’approche préventive et les mesures restrictives, sociales, institutionnelles et culturelles à même d’assurer la protection et le soutien concret des femmes et des filles contre toutes les formes de violence, dans tous les domaines et à toutes les tranches d’âge.

En plus, la plate-forme comprend des objectifs visant à assurer la protection et l’autonomisation des femmes dans des situations difficiles, telles que les femmes travailleuses, les réfugiées, les immigrées et les femmes victimes d’exploitation sexuelle et de traite des êtres humains, entre autres. La plate-forme ambitionne aussi de contribuer au changement des normes sociales et culturelles banalisant la violence et l’ensemble des autres pratiques émanant des rôles stéréotypés attribués aux hommes et aux femmes. Pour ce faire, la plate-forme s’inspire d’une vision holistique pour mener la lutte contre le phénomène, partant d’une approche préventive et protectricefondée sur l’égalité, le respect des droits de l’homme, et d’une vision proactive des mutations sociales.

Il est à noter que «La plate-forme préliminaire de la stratégie nationale de lutte contre la violence à l’égard des femmes à l’horizon 2030», qui a été exposée devant les participantes et participants, comprend les résultats du diagnostic du phénomène et fournit les principales conclusions. Elle met également en évidence les forces et faiblesses repérées dans chaque domaine, que ce soit au niveau de l’environnement législatif, juridique et institutionnel,  des interventions et défis ayant trait à la dimension préventive et solidaire ainsi que du partenariat avec la société civile, entre autres.

Cette plate-forme inclut aussi des propositions sur les principaux enjeux qui doivent être abordés dans le cadre de la stratégie intéressant la période s’étalent entre 2020 et 2030, et ce compte tenu de la spécificité du phénomène ou de son lien avec les mutations technologiques, sociales et structurelles,outre celles afférant à la crise sanitaire que connaît la société marocaine.

Le processus de consultation, qui a démarré fin septembre dernier par des ateliers de travail réunissant les départements gouvernementaux et établissements publics concernés, se poursuivra avec l’organisation de réunions avec les élus et les mécanismes de coordination aux niveaux régional et local.

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